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Grand Raid des Cathares: Trail des Colombes

Seconde édition du Grand Raid des Cathares et seconde participation sur le Trail des Colombes

Cette course clôturera l’année 2016 car je n’en vois, n'en connais pas d’autres à l’horizon mais les entrainements eux continueront ;-)

Course un samedi donc toute la préparation se fait vendredi soir. Pas le temps de vraiment décompresser de la semaine de travail mais bon je m’étais arrangé pour partir plus tôt afin de récupérer Axel au Judo. Sauf que monsieur a séché le cours, pas grave, ça nous a quand même laissé plus de détente !

Et puis comme la course n’est pas si loin que ça, je peux dormir à la maison la veille!

Mes affaires sont prêtes, je pars me mettre au lit vers 21h30.

Réveil vers 05h45, petit déjeuner et douche, je termine mes derniers préparatifs.

Je n’oublie pas ma petite surprise pour mes amours : je leur prépare la table pour le p’tit déj avec quelques viennoiseries achetées la veille et un petit tube de lait concentré qu’Axel avait lorgné dans ma boite en fer « Tintin » de ravitaillements course !

Allez 07h10, je file direction Carcassonne. En partant de la maison, il faisait mais un ciel dégagé, pas un nuage. Sur l’autoroute, je traverse une grosse zone de brouillard mais une fois passée, à nouveau un ciel clair.

Arrivé à Carca vers 08h00, je vais à la salle du Dôme récupérer mon dossard et faire contrôler mon sac. Bon au début, je partais vers la salle sans le sac, il m’a fallu quelques minutes pour percuter qu’il me manquerai quelque chose, lol. J’en rigole et retourne à la voiture le chercher.

Dossard en poche, je récupère aussi mes dotations et je repars à la voiture pour aller me garer près de la place du Prado, départ de la course aux portes de la Cité.

Je me dis que je me souviendrai de la route mais je loupe l’embranchement et je rigole tout seul de m’être égarer !!! Un petit de coup de Maps sur le téléphone et je retrouve vite le bon chemin ;-)

Une fois garé, j’ouvre le coffre et déballe ma tenue de combat!

Bon j’avais prévu la veste et le coupe-vent mais vu les conditions, la veste sera de trop, alors je m’allège de celle-ci.

Niveau météo, ça sera beau temps mais température fraiche au départ (7-8° au départ à 09h00) pour atteindre un petit 20° normalement en début d’après-midi. La pluie ayant bien arrosé le secteur les 2 derniers jours, le terrain va être gras, très gras par endroit sans doute.

J’enfile donc les manchettes et les gants et toujours un buff autour du coup et l’autre au poignet.

8h45: je pars m’échauffer rapidement et file vers l’arche de départ. Je me fais badger et me rapproche de la ligne de départ. Il y a du monde et je veux me dégager de cette masse de départ si je pars trop derrière.

Il y avait 444 inscrits et nous sommes 366 à partir !

Cette année, le départ se fait face la Cité, toujours depuis la place du Prado et on va longer les remparts par l’extérieur sur 200m vers le sud.

09h00 : c’est parti, mon objectif est simple : prendre du plaisir - COMME D’HAB ;-) - et améliorer mon chrono de 5h17 de l’année dernière.

Même si le départ ne s’est pas fait à l’identique comparé à 2015, on reprend rapidement le même tracé au bout de quelques centaines de mètres sur des petites routes de campagne au bord des vignes.

C’est bien parti, je m’accroche à de bons coureurs en surveillant de ne pas me cramer non plus ;-)

D’ailleurs je reconnais une coureuse (que j’ai croisé sur d’autres courses dont celle-ci l’année dernière). En 2015, je l’avais suivi sur les 6 premiers km avant de lâcher prise car je n’étais pas à la hauteur et je n’avais pas les ressources pour !!! Cette fois-ci, c’est moi qui la lâche avant même le premier km.

Km3 : on s’engage enfin sur quelques singles et la boue est bien au rendez-vous…. et ça va être un sacré bourbier par endroit je pense. Les parties qui étaient fun et roulantes, vont s’avérer techniques en règle d’équilibriste ou d’acrobate !!!

La preuve, à 3km7, le gars devant moi se prend une belle pelle sur un single en dévers.

Km6 : on arrive sur le premier ravito/CP. Je ne m’arrête pas si ce n’est bien sûr pour me faire badger J

On repart en longeant le Lac de la Cavayère et reprendre ensuite des tracés dans les bois où la boue est toujours présente.

Et la partie devient parfois compliquée. Certains petits raidillons se transforment presque en calvaire à franchir. On dirait un jeune poulain qui essaye de tenir sur ses jambes pour la première fois !!!

J’évite du coup de forcer comme une mule et cherche à franchir la boue en anticipant rapidement le meilleur passage. Mais ça demande quand même plus de jus et je reprends 2 rations plus rapprochées.

Km10 : le rythme reste néanmoins bon et je le franchis en 1h02mn.

Km12 : je m’engage sur une belle piste, mais elle ne sera pas aussi roulante que l’année dernière. La cause à la météo des derniers jours. On dirait qu’une armée de sangliers a tout retourné et put*** ça colle.

Alors il faut toujours chercher le meilleur passage pour ne pas non plus s’enliser avant d’enchainer sur 2km de descente toujours en piste plus ou moins praticable.

Km15 : on amorce une nouvelle ascension. Mais au bout de quelques centaines mètres, une première puis une seconde douleur intestinale me font de plus en plus lever le pied …. Là je sais que je ne peux pas lutter et cherche rapidement une aire de repos et heureusement le secteur n’en manque pas. Une fois, « l’évacuation » faite, je rejoins le sentier et pars rattraper mon retard.

Allez, c’est peut être un coup de froid avec les températures sur l’estomac ….

Km18 : arrivée au second ravito/CP. Je me fais badger mais vu mes petits inconforts, je fais l’impasse et prend juste 2 biscuits Tucs avant de repartir aussi sec comme ces biscuits donc qui ne me feront pas de mal …. Oui mais des Tucs au Saumon, ben ça passe pas. Je contracte, je résiste mais ça ne sert à rien et 1 km plus loin je dois à nouveau m’échapper du sentier pour lâcher du lest.

Bon, là ce n’est pas top, mais je repars avec la rage au ventre de remonter le retard. En même temps, à ce rythme-là, je n’aurais plus que ça dans le bide ….

Du coup, je n’arrive pas à m’alimenter et m’hydrater correctement. Les gorgées que je prends me donnent des crampes et je dois sélectionner les barres que je veux avaler avec précaution.... mais tout ne passe pas facilement...

Km23 : on est sur une piste, je regarde devant et voit une demi-douzaine de coureurs (plus loin la butte m’empêche de voir d’avantage)....

..... sauf que le balisage lui part à gauche, en bordure de prairie. Je crie pour alerter le gars devant moi qui répercute aussitôt et le signalement se propage comme un écho jusqu’au loin.

Km24 : troisième ravito/CP. Une femme pompier nous annonce les temps : le premier est passé à 11h15 …… il est 11h45 !!! Idem aux précédents ravitos je fais l’impasse ou presque, je tente de prendre un morceau de pain d’épice sauf que ça n’en n’ai pas. C’est une sorte de savane Brossard au chocolat que je recrache aussitôt.

Je suis conscient que ce manque régulier d’hydratation et d’alimentation va encrasser la mécanique et me causer des soucis mais bon, pour le moment j’veux rien lâcher. Je continue, la moitié du chemin est déjà faite.

Km27 : nouvelle forte douleur intestinale et là, c’est de suite que je dois trouver une aire de repos mais le secteur de single et de végétation ne se prête pas au jeu. Je trouve un endroit pour me mettre à l’écart et j’espère que ça sera la dernière fois (on dit jamais 2 sans 3 donc c’est bon non ?).

Bon trêve de plaisanterie, je me remets en piste ou en single plutôt.

Km31 : dernier ravito/CP et au point où j’en suis, je change rien, je trace sans rien prendre.

On s’engage en sous-bois pour 2km de single très ludique, peu de boue et je suis une traileuse qui a un bon rythme. Arrivé à un raidillon très sec, quelqu’un me recolle derrière.

Une fois ce petit mur passé, c’est reparti et j’entends au souffle que je suis suivi par une autre féminine accompagné par son « mentor ».

En fait je suis coincé entre celles qui seront sur le podium du classement féminin et après coup, je suis fière d’être là :-)

Mais bon je laisse passer la gazelle derrière moi et les laisse filer.

Km33 : on revient en sentier découvert, ces derniers km vont être difficiles avec par moment un petit vent de face pas sympa du tout. Et puis je ressens bien les effets néfastes des circuits qui s’encrassent ;-)

Mais je reconnais le retour et ça me permet de mieux anticiper les passages qui peuvent être difficiles dans mon état. Je vois même 2 coureurs couper un champ pour ne pas le longer (et se rallonger), ça monte mais je suis le balisage en contournant le champ donc et les rattrape :-)

J’arrive au petit pont qui enjambe l’autoroute, il reste 4km, je tiens bon.

Km37 : une dernière petite grimpette avant de débouler dans les vignes avec la Cité en arrière-plan :-) Ça me porte, j’accélère le rythme et rattrape puis passe des coureurs.

Km38 : on revient sur la trace du départ mais pas pour longtemps, cette année, on bifurque rapidement à gauche pour repartir dans les vignes. Je suis avec un coureur et on s’interroge ce que nous réserve ce nouveau tracé du retour.

Au bout de 200 m ce dernier s’écroule derrière moi : entorse ? Non, c’est une méchante grosse crampe. Je reviens sur lui, je lui choppe la jambe gauche et remonte sa pointe de pied. La crampe passe c’est encore douloureux mais il me dit de continuer, ça ira.

Un autre coureur s’était aussi arrêté mais c’est bon.

Par contre, celui avec le t-shirt orange, ben lui est passé sans broncher… alors toi mon coco je vais te rattraper et te mettre une fessée.

Je repars et cours dans cette montée au milieu des vignes, l’orange étant dans ma ligne de mire.

Moins d’1km plus loin, nous voilà devant les remparts, à l’extérieur. Puis on s’en écarte ??? hein ??? avant de les rattaquer par l’ouest après quelques escaliers et une belle montée où je viens flanquer ma fessée au « T-shirt orange » : ça c’est fait :-)

Et paf le t-shirt Orange, j't'ai mangé

On longe les remparts pour pénétrer dans la Cité par la Porte d’Aude mais pas pour longtemps, on quitte les parties ‘publiques’ pour descendre des parties en ruines : j’adore !!! Je dévale, je déboule pour sortir devant l’Eglise Saint Gimer et laisser la Cité dans mon dos.

Ah ben tient, je l’avais pas vu venir celle-là, on ne revient pas au départ ???

Ben non, je remonte la rue sur 300m, un peu perdu avant de franchir le pont Vieux et la ligne d’arrivée quelques mètres après !!!!!!!!!

C’est fini : Trail des Colombes - 40km830, 1407m D+ en 4h48h14s et je me classe 59ième sur 350 finishers (16 non finishers).

Le premier termine 1h07mn devant en 3h41 donc .

Objectif atteint car j’ai pris du plaisir mais si on peut le dire que ce coup-ci, j’en ai (pardonnez-moi l’expression) chi** dans les 2 sens du terme… et

chrono amélioré de quasi 30mn ;-)

Après avoir reçu la médaille Finisher, c’est direct la photo où je fais une première pose déséquilibrée avant d’en faire une seconde plus sérieuse ;-)

Du coup, je suis juste à côté de la salle du dôme et je vais y faire un saut pour me manger un petit morceau et boire quelque chose. Un peu de coca et quelques abricots secs passent sans encombre. Je vais me rafraichir le visage au lavabo et discute chaussures avec un type.

Puis je reviens dans la salle, je flâne et je vois un type se diriger vers moi. C’est le gars qui a eu une crampe dans les vignes, il vient me remercier de l’avoir aider sans quoi il aurait eu du mal à finir. On échange quelques mots, la banane au visage, tout y est ;-)

Bon ce n’est pas tout mais j’avais promis aux enfants de rentrer pour l’heure du gouter moi et je dois retourner à pieds jusqu’au parking où j’ai laissé la voiture ce matin ;-)

En repassant devant l’arrivée, je croise la coureuse dont je vous ai parlé au tout départ qui s’apprête juste à terminer sa course.

Sur le retour je passe un coup de fil à ma femme pour lui faire partager mes réactions à chaud.

Plus loin je discute avec un couple de retraités en vacances ici et me demande comment ça s’est passé. On échange, j’ai la banane, ça fait plaisir !

Un peu loin, je décide de faire partager tous ces ressentis à Cindy, The best Coach ;-)

Revenu à ma voiture, je me pose sur le rebord du coffre, en plein soleil et profite.

J’essaye d’avaler mes rations prévues pour respecter la fenêtre métabolique ;-)

Je mange doucement et je bois aussi.

Faut que ça passe, j’ai plus grand-chose dans l’estomac.

Pleins de personnes m’abordent pour savoir où est l’arrivée : je leur explique qu’elle est à la salle du dôme et que, comme eux, je me suis fait piéger pensant que c’était ici comme l’année dernière.

Quelle volonté d’avoir changé ? Un problème avec le commerce de la Cité, une gêne ? Bref, ce n’est pas bien grave, il me faut rentrer maintenant ;-)

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