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Trail du Pacte des Loups

1 mois après le GRP, je ne savais pas si je reviendrai à Esparros sur l'édition 2016 du Trail du Pacte des Loups.

Et bien c'est chose faite, et avec autant de joie, même plus, que la première fois. Mais seule incertitude, la météo.

Samedi soir, je laisse ma petite troupe à la maison pour aller vers mon gîte étape favori "Papa&Maman". J'ai bien tout calculé et je commence à ne plus rien oublier (même que ma maman avait anticipé que j'oublie à nouveau mon thé vert en achetant une boîte ;-) )

Tout est prêt, tout est là mais une chose me chiffonne. Ma mère me demande combien de temps je compte mettre pour être présente à l'arrivée. Et là, faut avouer que c'est aussi flou que le ciel de demain. Inscrit sur un parcours de 40km, le site officiel le classe en 36km, alors que la trace OpenRunner relève 35km et que je vois même passé un commentaire sur les réseaux sociaux à 38km

.....euh, siouplait, joker: j'appelle un ami ou plutôt un petit message vite fait sur la page Facebook du Trail.

Non parce que là, difficile de donner une estimation à ma maman. La réponse ne tarde pas, ça sera entre 35 et 36km. Bon nous voilà caler, y'à plus qu'à filer au dodo pour faire comme d'hab une nuit d'un peu moins de 8h de sommeil.

Dimanche, on ne change rien: réveil téléphone ACDC > p'tit déj > douche > habillage > dernier check et go direction Esparros. J'ai reconsulté la météo en espérant qu'il se soit planté et qu'elle soit plus clémente mais non. Des pluies orageuses sont annoncées fin de matinée/ début d'après-midi. Les températures quant à elles ne dépasseront pas les 18° (en plaine, qu'est-ce que ça va donner à 1900m d'altitude?)

Arrivée sur place, une fois garé dans un champ différent de l'année dernière :-) je vais récupérer mon dossard

et passe par la case WC avant qu'il n'y est foule. Et oui, l'année dernière, c'était 1/4h d'attente, rendez-vous compte (on s'en fout me dirait vous, mais une personne me dit toujours: "je veux tous les détails!" ;-) ). Et puis, que ça soit une course avec 10, 100 ou 1000 inscrits ... y'a toujours qu'1 chiotte !!!

Je retourne à la voiture, déposer ce qu'il faut. Je croise Yannick au passage venu courir lui aussi sur le 36 s'il reste des dossards. Je surveille ma montre, j'enfile tout de même les manchettes vu le temps. Je pars m'échauffer sur le tracé de début de course et je reviens vers la ligne de départ juste 2-3mn avant le top. Tiens, ça fait comme l'année dernière sauf que cette fois ci, je suis échauffé et que je me positionne dans le pack de départ et non à la fin, lol ! Je retrouve Yannick, il a son dossard. On échange un peu. Je cherche mes gants dans ma poche latérale droite en remettant un paquet de mouchoirs...mince ils n'y sont plus. Je regarde par terre, autour de moi, rien .... Aïe ça commence mal.

08h00, le top départ est donné! On s'élance direction le gouffre d'Esparros avant de s'engouffrer dans les bois au bout d'1 km. Je pars sur un bon rythme et cherche à rester "devant" pour ne pas me retrouver dans les embouteillages dès que ça fera un entonnoir. Le parcours est plus long que l'année dernière mais je devrais reconnaitre certains secteurs.

Le sourire très naturel ...très en excentrique !!!

Km5: Après une première partie sans difficulté, j'arrive à l'entrée du village de Labastide où se trouve le premier ravito. Ils sont présents tous les 5km, mais j'ai décidé de ne pas faire d'arrêt, sauf pour l'eau. Je passe mon chemin donc, traverse le village en continuant sur une bonne foulée :-)

Je repense d'ailleurs à mes gants, où ai-je pu les perdre??? Ah mais oui, je sais ... ils sont juste dans la poche dorsal extérieure. Car tout bien réfléchi, j'avais préféré les mettre là, pour laisser la place aux manchettes quand je les enlèverai :-) :-)

Km6: à la lisière d'un champ, des tas de mûres s'exposent à moi: je regarde ma montre, zut ce n'est pas l'heure du casse-croute. Toutes les 30mn ;-)

Km7: je retrouve une portion qui, l'année dernière, était remplie de boue à y rester scotché et avait rendu le passage délicat. Là, ce ne sont que quelques mètres un peu "merdique" mais rapidement passés pour continuer de plus belle ;-)

Km9: engagé à travers bois, ça déroule vite et bien, j'adore. La trace est jonchée de bonnes caillasses et je me fais déséquilibrer par une belle pierre que je fais dévaler en contre bas....chaud dessous. Attention, il faut toujours rester alerte :-)

Km10: passage au second ravito, j'en profite pour déposer mes déchets avant de repartir ...oh mais que vois-je sur la table: des magnifiques figues sèches. Allez va, 2 pour la route.... hummm un délice.

Et c'est reparti sur une belle montée dans la prairie où je profite d'une magnifique éclaircie (la seule et l'unique de la journée) avant de pénétrer à nouveau dans les bois direction le col des Arès puis le Col des Estrets.

I'm Walking On Sunshine .... yeah yeah

Tiens en passant, je veux mettre la main sur mon stick à lèvre que je mets dans l'une de mes poches avant du sac....ah ben, y'a plus. Il a dû tomber en sortant autre chose de la poche. Décidément, c'est la journée des objets perdus !

Je me remémore les passages à l'identique de l'année dernière et j'ai la banane de refaire tout ça avec plus d'aisance, c'est que du bonheur encore une fois.

Km15: 2h de course, passage au Col de Oueil Lusent, ravito 3. Pas d'arrêt au stand: la conso est bonne, j'ai tout ce qu'il faut, je continue ;-) Et là c'est 2.5km et 650m de D+ qui s'annonce, "Dré dans le pentu" comme le décrit le petit panneau orange, et ce, jusqu'au Loup s'il est toujours là cette année ;-)

L'ascension est bonne, je tiens une bonne cadence je trouve :-) Mais il fait de plus en plus frais, le brouillard défile avec le vent et masque les hauteurs. J'ai une veste + un léger coup vent dans le sac: j'enfile le second. C'est bon, ça va mieux et ça ira avec celui-ci.

Km17: j'entends le Loups...mais pas le renard et la belette.

Il est toujours là, je l'aperçois plus haut sur la crête et il a de la voix ;-)

Arrivée à 1888m d'altitude, même pas peur, je lui tape dans la main. Il semble s'être bien adouci depuis l'époque du film ;-)

Contrairement à l'année dernière, on ne continue pas à droite vers le Pic de Bassia mais sur la crête à gauche.

La partie est plaisante mais il faut rester très vigilant vu le temps et les passages par endroit. Par temps dégagé, ça doit être splendide! Une autre personne est présente sur cette crête un peu plus loin pour nous rappeler de faire attention, les pierres se dressent toutes à la verticale par endroit, pas de faux pas autorisé!!!

Le type, rajoute à ces consignes de sécurité, notre classement en nous comptabilisant .... Hein, j'ai du mal entendre ou bien comprendre .....Ça me booste encore plus. Néanmoins, il fait quand même froid aux mains là-haut et je lui demande d'attraper mes gants. Si si, ceux qui sont dans la poche dorsale extérieure :-)

Après presque 1,5km de passage en crête, j'amorce une descente au niveau du Pas de Bassia. On rentre rapidement dans la forêt avant de ressortir au bout d'1 km en prairie.

De là, je dévale comme pour rejoindre la petite maison ou plutôt le ravito n°4, au col de Beyrède - Km20.

A partir d'ici, ben, faut remonter ce que tu viens de descendre mais par là, direction le signal de Bassia soit 488m de D+ sur un peu moins de 2.5km.

Ça grimpe bien même si celle-ci je l'avais pas forcement anticipé ;-) ou plutôt zappé car ce n’est pas faute d'avoir regardé le profil de la course ... sans doute emporter par mon euphorie :-)

Mais la montée reste bonne, le sentier aussi et j'ai toujours en tête ce classement provisoire :-) On remet la tête dans le brouillard et je franchis le signal de Bassia à 1921m d'altitude.

Le contrôleur me fait un petit autographe sur le dossard, check !

Bon, maintenant y'a plus qu'à descendre soit 12 bornes! Et c'est à travers chardons et orties que les premiers mètres s'effectuent: ça raye un peu, ça pique mais c'est pas grave, ça stimule :-) :-) :-)

Je reste néanmoins prudent dans la descente car il y a rarement des traces à suivre juste l'excellent balisage à travers la pente. De temps en temps, la présence d'une sente me permet d'accélérer un peu plus. J'entends un coureur qui arrive, serait ce celui que j'ai lâché au signal ? Non il s'agit d'une traileuse et elle me double. Je la suis et on fait un bout de descente ensemble, je repasse devant à un moment et on déroule bien sur un sentier qu'on rejoint puis une piste.

Km26: on repasse au Col de Oueil Lusent et le ravito est toujours en place. Je décide de m'arrêter cette fois pour remplir ma poche d'eau. Je pioche quelques cubes de gruyère, un carré de chocolat et 2 bonnes figues sèches, miam miam!!!

La traileuse a continué et je suis rejoint par un coureur. Je repars devant lui et la coureuse à vue. Au passage devant la cabane d'Oueil Lusent, les occupants vont chauffer le barbec' mais pas pour nous ;-)

Un peu plus loin, on traverse une estive de vaches, je la traverse en marchant pour ne pas déranger le troupeau surtout qu'il y a pleins de veaux. Je relance jusqu'au Col des Estrets, de là on s'engage sur une piste 'bitume'. Le coureur me dépasse et la traileuse est toujours à vue.

1km plus loin, je m'engouffre à nouveau dans les bois. Je m'y "promène" à bon rythme, j'ai la banane :-) et puis là, camouflée sous un tapis de feuilles mortes, une racine... et paf la gamelle.

Je lâche mes bâtons et me réceptionne à 4 pattes par terre. Mais c’est le genou droit prend le plus: je regarde, c'est bon la carrosserie est juste rayée et ça saigne un peu. Allez, je reprends les bâtons et je relance!

La descente continue et je me souviens de la souffrance dans laquelle j'étais l'année dernière à essayer d'encaisser chaque pas. Là, j'ai l'impression que tout s'efface et que le sentier se lisse sous mes foulées, c'est bon et ça fait du bien.

Dans la dernière portion en sous-bois, je croise Gaël et sa petite famille qui remonte eux le sentier, ça fait plaisir de le croiser et il m'indique qu'il reste 2 bornes. Étant à 32km et des poussières à la montre, le parcours n'attendra pas les 36. Je dévale de plus belle et déboule sur la route pour la dernière ligne droite. Je file vers l'arrivée et je n'aperçois pas maman, oups je suis bien en avance de mes prévisions.

Et c'est terminé, je boucle ce parcours de 34km130 et 2397m D+ en 5h15m58s! (par comparaison, l'an dernier, je mettais 5h10 pour faire 29km640 et 1900m D+)

Au classement, je termine 60ième sur 212 arrivants :-) (il me semble qu'il y avait dans les 240-250 inscrits).

De là, j'appelle de suite ma maman: elle est en train d'arriver et est dégoutée de m'avoir raté :-( c'est pas grave. Je l'attends: elle arrive bien plus tard alors que les gouttes commencent à se faire sentir. Il est temps de rentrer, je file à la voiture. Juste le temps de poser les affaires que l'averse tombe copieusement !!!

C'est bon, je serais resté sec ;-) Ah tient, je retrouve mon stick à lèvres que je n'avais en fait pas mis dans le sac...

Je repasse chez mes parents: douche, p'tit repas (et une très bonne tartelette aux fruits) et je m'en vais retrouver ma petite famille.

Une fois chez moi, je range mes affaires et là, oups, mer**e, put**n .... J’ai perdu mes bâtons, je les ai laissés là-bas. Quel con !!!

J'envoie un message à l'organisation - d'une pour les féliciter de ce nouveau parcours - et puis pour leur signaler la perte de mes bâtons en les décrivant précisément. Fort heureusement, dès le lendemain, je suis recontacté pour m'avertir qu'ils ont bien été récupérés: c'est ça aussi l'esprit trail ;-)

Tout est bien qui finit bien !!!

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